Je vous livre aujourd'hui une réflexion sur la délinquance, la prison et tout ce milieu sombre de notre monde....
N'importe quel homme a le droit de faire une erreur dans sa vie. C'est comme ça que l'on apprend. Bien sûr, ce n'est pas une raison pour ne pas punir les erreurs les plus graves et je ne suis pas là pour remettre en cause la justice. Mais je pense de mon côté que d'enfermer les gens en prison ne permet pas à tous de comprendre leurs erreurs...
Je m'explique, un homme qui perd la boule, pour X raisons, agresse, tue, vole, kidnappe, bref, fait une grosse connerie. Il se retrouve en prison. S'il a suivi une éducation "normale" (terme très relatif attention) il aura acquis suffisamment de valeurs morales et devrait avoir assez de remords et de compréhension à sa sortie de prison pour ne pas recommencer.
Mais un gars (ou une femme) qui a quitté l'école avant le bac, qui vit dans une pauvreté d'esprit continuelle parce qu'il n'a pas d'accès à la culture, ou si peu, quand il se retrouve dans un milieu avec de mauvaise valeurs morales, il finit pas se les approprier par défaut. Sans dire que certains ne retrouvent pas le bon chemin, tout ceux qui passent par la prison peuvent n'y voir finalement qu'un temps d'attente avant de pouvoir retrouver la liberté de recommencer à suivre leurs fausses valeurs. Et leur incarcération n'aura servi à rien...
Imaginons que ces personnes se voient obligées de suivre des "cours" de philosophie. Hors du milieu scolaire, je verrais plutôt des temps intenses de réflexions où le "professeurs" aura pour but de donner les clefs à ces gens pour qu'ils se réapproprient les bonnes valeurs morales en se basant sur les textes de philosophie et de lois. Pour qu'ils gagnent la sagesse qu'ils n'ont pu acquérir avant.
Je pense personnellement qu'un tel investissement dans les prisons serait un bon chose pour la société. D'abord, je trouve que c'est une sorte de rendu que la société leur doit parce qu'elle n'a pas pu leur assurer l'éducation qu'elle doit à chacun de ses citoyens. Ensuite c'est par respect pour l'égalité, où l'égalité passe aussi dans le droit à chacun d'avoir accès à la réflexion nécessaire pour prendre conscience de ses actes envers les autres.
Au final, j'ai de bons espoir qu'on puisse changer les gens. Selon moi, il y a du bon en tout homme, et si l'on se donne suffisamment de moyens, on peut trouver ce bon. Après, il est vrai que certain sont si durement toucher par la colère, la peur, la solitude, la haine, l'avarice et tous ces sentiments négatifs, qu'une vie humaine ne pourrait suffire à les en sortir. Mais au moins ceux-ci auront en mains toutes les cartes pour faire le point.
Ça peut être une excuse ensuite pour punir plus durement les récidivistes parce qu'"ils auront été prévenus" et je m'oppose pas vraiment à cette position, du moment que cette nouvelle punition reste dans en accord avec les droits de l'homme. Mais bien sûr, il faudra toujours s'assurer que ces réflexions soient menées à terme.
Qu'en pensez-vous ? Peut-on forcer des punis à être ammenés sur la voie de la sagesse ?
Ps: après relecture, je tiens à préciser que cette réflexion est faite dans notre situation actuelle des choses, il est vrai que dans un pays où l'éducation est optimale, la "délinquance" et le banditisme serait beaucoup plus bas, et ce système n'aurait pas lieu d'être (quoique...).
Commentaires
Oui c'est ça. Le système actuel n'entre pas, à mon avis, dans cette réelle démarche d'accompagnement, mais oui, plutôt dans la tentative d'oubli. Je pense que les maisons de détentions, pourraient devenir des maisons de correction personnalisées.
Ouaw, le plus court message que j'ai du poster! ^^
Mouahahah, je l'avais oublié ce commentaire... XD
Après relecture de mon article et de ton commentaire, on peut en venir à l'idée qu'on devrait proposer un psychologue à chaque détenu, non? (Et pas qu'à eux! XD)
Ce serait du palliatif, mais ça aura sûrement plus de chance de marcher que le système actuel qui, selon moi, responsabilise au maximum ces gens mais qui en même temps les oublis du mieux qu'il peut (On a "fraternité" dans notre constitution, non?)...
Salut!
C'est vrai que ce thème là n'est pas souvent abordé, pas assez à mon avis en fait, car ce monde reflète ce que notre société se refuse d'admettre, une sorte d'échec.
Si tu me permet, j'aimerais donner ma vision des choses, de manière la plus concis possible je l'espère! ^^
Tu parle beaucoup de morale dans cet article, de bien de mal, de bon et droit chemin, de sagesse etc. mais, mis à part mon tempérament modérateur, je trouve ces notions et cette vision un peu gentillet et simpliste. Attention, le prend pas mal, je pense juste que l'on peut encore continuer ou pousser la réflexion un peu plus loin, sans pour autant tomber dans la philosophie pure et dure. Je sais plus si je te l'ai écris un jour ou pas sur ton autre blog (d'ailleurs j'ai posté un commentaire sur le troisième: http://je-suis-intelligent.vefblog.net/derniers_commentaires.php, oui je sais je suis à fond en ce moment! ^^) mais les notions morales de bien et de mal, sont pour moi, de plus en plus floues, car tout dépend de l'échelle à laquelle on observe l'acte. En fait, je pense qu'il n'y que ce qui est bon ou mauvais pour sa propre évolution, que l'on puisse catégoriser ainsi, car dans l'absolu, comment savoir ce qui bien ou mal? Un exemple: des chasseurs ont éradiqué les loups d'une région boisée, ce qui a permit de sauver les moutons du coin, et permet aux cervidés de prospérer. Malheureusement ces cerfs se frottent les bois sur des troncs d'arbres jeunes qui périssent, et sur un moyen-long terme, la forêt régresse petit à petit. Au bout d'un moment l'Homme, ayant compris ce qui va pas, réintroduit le loup, ce qui permet de stabiliser les cerfs et de conserver cette forêt qui revient petit à petit. Alors, au final comment qualifier ce qui est bien ou pas? Selon quelle recul de la situation pouvons-nous dire ce qui est moral L'ambiguïté est trop présente à mon goût pour qualifier les choses de cette façon, même si les actes en eux-même semblent inhumains et issus d'une personne dérangée, c'est juste un jugement de valeur sans réelle valeur
Ensuite, un "déviant" si nous devions les appeler ainsi, ne devient pas ainsi essentiellement à cause de l'éducation, des valeurs ou même de l'accès à la culture. Il y a une génèse de ce type de comportement et c'est plus les raisons du crimes et sa génèse dans le "crimier" (^^) qui sont à prendre en compte, dans ce que tu dis, plutôt que son passé éducatif ou son accès aux connaissances, même si cela conditionne déjà un terrain plus ou moins propice psychologiquement parlant à cela. Mais à partir du moment ou n'importe qui peut potentiellement devenir "déviant" et être nocif, c'est les raisons de cet état de fait qui sont importantes, selon moi, son éducation ou ses connaissances ne sont que des aspects secondaires je dirais, en arrière plan. Si le crime est pationnel par exemple, que le crime a été fait suivant un instinct de destruction, une émotion irréfléchie etc. Cela n'est pas du ressort de la réflexion, de l'analyse, le coupable ne saura pas justifier son geste avec des arguments, des idées, c'est de l'émotion, rien de pensable en fait. Donc dans son cas, s'il réfléchis, avec la tête calme, aux conséquences, il regrette déjà, peu importe son origine sociale, ou son éducation, ou ces connaissances. Pour dire autrement, le fait est le fait, mais la manière dont cela a été fait et vécu par le coupable, ainsi que ses raisons, font fortement claquer les frontières que tu as présenté là. Le remord ne dépend pas nécessairement de sa propre morale, mais plutôt de sa sensibilité humaine ou sa compassion, et cela ne s'apprend
pas par les mots, mais s'apprend par la vie, selon moi toujours.
Après, je comprends très bien l'exemple que tu as donné dans le 4e §, qui est un exemple extrême, mais qui existe malheureusement. A partir de cet exemple, ce que tu explique est intéressant. Pour ce qui concerne leur redressement, l'approche que tu donne part d'un bon sentiment, mais je doute qu'elle ait un réel effet durable, surtout si on prend en compte l'âge de ces personnes. Pourquoi? Parce que la connaissance n'apporte pas la sagesse en elle-même, elle y contribue d'une certaine manière, mais je pense que la sagesse s'acquiert plutôt par le raisonnement sur les observations et la logique, et elle devient importante avec le temps et la maturité. Combien de vieilles personnes avons-nous rencontré, qui étaient sages, sans pour autant avoir appris plein de choses, mais qui ont vécu et compris beaucoup de choses par elles-même? Ces personnes sages, sont bien souvent celles qui ont gardé le goût des choses simple et essentielles, elles ont les pieds sur terre. Je comprends ce que tu veux dire par ton approche,mais inculquer, des clefs comme tu dis, a moins d'impact que si ces clefs ils les trouvaient tous seuls, simplement avec un "penseur" qui leur pose des questions qu'il oriente petit à petit, sans apport véritable de connaissance vers ce que l'on pourrait nommer un comportement viable dans la société. Une sorte de coaching personnel semi-directif. Donner des clefs c'est une chose, encore faut-il savoir les utiliser en les ayant bien assimilées. En fait inculquer des informations qu'on les aide à digérer en quelque sorte, elles sont déjà machées, c'est limite dogmatique, c'est proche d'une religion même! Cela ne leur montre pas leur erreurs ni leurs causes, et ça ne les aide pas à contrecarrer leurs pulsions, qui d'ailleurs ne doivent pas être contrecarrée mais décortiquées, comprises, transformée et finalement canalisées. Les amener à comprendre les tenants et aboutissant logiques de leur comportement, leur montrer ou sa coince, ils le comprennent, et quand ils se mettent a chercher comment faire pour s'améliorer alors c'est déjà un pas énorme! Les 3/4 du travail sont fait! Expliquer les lois, la philosophie, penser sur ces réflexions, oui c'est joli, on peut comprendre la logique et les approuver même, mais si l'on n'éteint pas le feu bouillonnant de haine (émotion), de peur, de solitude ainsi que sa source, alors cela ne sert à rien! J'ai rencontré des personnes que j'aurais pu qualifier de bonnes dans le fond, c'était des personnes bien intentionnées, comme toi, tout allait bien... jusqu'au jour où un évènement grave arrive dans leur famille et les chamboule un peu psychologiquement, et cela ne se voit pas toujours. Après ce chamboulement, tu peux chercher à les raisonner sur ce qu'ils ont fait, veulent faire ou prévoit de faire, mais cela n'y change rien si tu ne cherche pas à résoudre leur désordre psychologique.Donc pour moi, ton approche est bonne, mais en faisant intervenir des psychologues, psychothérapeutes ou des coach personnel etc. Oui là ce serait un bon coup de pouce de la société, une entraide utile et prometteuse. Je pense que tout le monde a accès à la réflexion, s'il le souhaite, c'est pas un problème en soi. Ce qui est plus délicat, car on n'en a pas l'habitude, c'est d'accéder à la connaissance de nous-même, et c'est cela qui nous fait prendre réellement conscience de ce que l'on a fait jusqu'à présent et qui peut nous donner des moyens de changements positifs, quels qu'ils soient. Les cartes dont tu parles, ne sont pas la compréhensions de la morale, de la philosophie, des lois et leurs assimilations, mais les outils pour s'auto-diriger.
Après cela, s'il y a récidive, la sanction doit être alourdie je pense, oui. Donc pour répondre à ta question, car je suis finalement toujours aussi bavard, je ne pense pas que l'on puisse forcer des détenus à suivre la voie de la sagesse, mais je pense qu'on peut proposer de l'aide et des outils pour qu'ils puissent eux-même redécouvrir la sagesse et la paix. Il est plus utile, à mon avis, de les voir plus comme des personnes malades qui ont besoin d'une aide (pas n'importe laquelle, bien ciblée) que comme des "déviants" à qui il faut montrer la droiture.
Voilà, c'était le point de vue du Visiteur!^^
A bientôt!
PS: tu as de la lecture sur l'onirothèque... ^^