J'en ai parlé, j'en ai discuté, des avantages et des inconvénients. Mais tout au fond de mon esprit je sais. Je sais que quiconque, Homme, groupe d'Hommes, représentants d'Hommes, personne n'a le droit de prétendre faire le bien, de promulguer la paix, et même de se battre pour elle, s'il a le pouvoir de condamner les autres à mort.
Je me suis récemment plongé sur la fin de la peine de mort en France. Nous, pays des droits de l'Homme, sommes le dernier sur le vieux continent à avoir aboli cette peine. Nous, pays de la liberté inscrite, sommes le dernier à avoir tué sur l'échaffaud. Le dernier condamné à mort et exécuté s'appelle Hamida Djandoubi. Déséquilibré, unijambiste après un accident, il sera révélé par l'autopsie, rapelée par Robert Badinter dans son discours pour l'abolition, que cet homme souffrait, en plus, d'une maladie neurologique. La guillotine a quand même parlé le 10 septembre 1977.
Pour essayer de comprendre ce qu'à pu vivre cet homme, quel que soit le crime qu'il ait commis, je vous propose de lire un article de Maître Eolas, juriste et blogueur français : Ca se passait comme cela...
Je pourrais aussi vous parler de Philippe Maurice qui aurait pu être le suivant, mais qui fut gracié et est désormais un historien médiéval. Et des six autres après lui, qui ont la chance de vivre encore.
Le 17 septembre 1981, Robert Badinter présente le projet de loi visant l'abolition de la peine de mort. Sa prestation grandiose est restée dans les mémoires. Je vous propose de revoir ces moments où la raison a vaincu la peur :
Désormais, lorsque j'entends parler de la peine de mort, j'entends ce discours glorieux et dénonciateur. Et j'ai la joie. Je sais que plus jamais la France ne tueras en son nom ses propres citoyens. Et je suis fier de vivre dans ce pays.
Je citerais pour finir cette phrase de Wikipédia : "Le 1er août 2007, la France ratifie définitivement le Protocole 13 de la CEDH interdisant la peine de mort en toutes circonstances, même en temps de guerre"...
Commentaires
Bien sûr, abolir la peine de mort est une excellente chose. ce que je voulais dire, mais rebondir sur la guerre, car tes remarques sont justes, mais comment envisager une guerre que l'on gagne, pour qu'à la fin on dise aux soldats qui l'ont gagnée: vous avez perdu? Comment en fait envoyer à la mort, une bonne proportion de soldats, alors qu'aubout peu de chance donnent raison au soldat, et le politique fait différemment? comment expliquer aujourd'hui les morts des soldats français en afganistan, sachant que dans deux à 5 ans, les talibans auront repris le pouvoir? comment expliquer la guerre d'algérie? C'est le sens d'abolition d'envoyer des gens à la mort, et au hasard, alors qu'ils ne mourraient pour rien sauver. Mourir pour quelque chose, encore, il y en a qui l'on fait, et on se souvient d'eux. mais pour rien, aucune cause gagnée, c'est là, la responsabilité de nos généraux et politiques vis à vis de la mort, Aussi; bon, vive l'abolition de la peine de mort.
Défendre la guerre est un sujet loin d'être évident. Et je ne la défends pas. Mais tant qu'il y aura de l'a violence (pas forcément physique) quelque part, il y aura la guerre.
Si j'ai parlé de la peine de mort c'est que finalement, elle est facile à abolir par rapport à toutes les autres sortes de violences humaines.
Le gagnant d'une guerre est celui qui a fait le moins d'erreurs par rapport à l'adversaire. Ainsi, peut-on blâmer nos généraux d'avoir perdu le conflit avant qu'on le regagne d'une autre façon ? Peut-être mais chaque pays perdant une guerre peut le faire alors...
La peine de mort est une question de crédibilité et d'image gouvernementale, alors que la guerre est un conflit d'idéologies...
bien évidemment , il est moral et normal de se réjouir mais de déplorer le retard, de l'abolition de la peine de mort. Mais la responsabilité de nos gourvernants ne va t'elle pas plus loin? dans un monde où l'on doit impérativement être "aware" comme dirait le grand phylosophe jean claude Van damme, ne perd on pas ce fil du respect de la vie quand on envoie -pas sciemment mais presque- des soldats au carton? la guerre n'est-elle pas un moyen moins directement conscient mais statistiquement obligé qu'il y aura des morts dans son camp? ou alors, si on dit parfois, à l'extrême, on doit faire la guerre, ne doit-on pas rester conscient que tous les atouts doivent rester du "bon"côté? et qu'aucun risque ou négligence ne devraient avoir lieu car il y a risque de mort? et donc toutes les anneries qu'on fait certains de nos militaires en mal de guerre napoleoniennes ne devraient elles pas être punies, dénoncées? aujourd'hui, on sait que l'aveuglement et l'orgueil de nos généraux militaires de la première guerre mondiale ne sont plus dans le sens de la société. On va bientôt et c'est bien parti, dénoncer de façon historique la stupidité de nos généraux français lors de la déblacle de 1940..... un général, à l'époque s'en était insurgé. De Gaulle. mais depuis, cela continue. On continue dans l'armée de terre à vouloir copier Napoleon, qui s'il était vivant donnerait un coup de pied au derrière de nombreux biffins qui n'ont toujours rien compris, a part que les grades brillent au soleil. Ils n'ont pas compris que ce n'est pas la peine d'aller faire tuer des jeunes en Afganisthan si on ne change pas radicalement les méthodes d'intervention. C'est trop tard, les Talibans, dans moins de 10 ans rependront les femmes aux poteaux de buts de football. cette responsabilité d'abolition de la peine de mort, on doit pouvoir la ressentir aussi dans les actes de défense nationale. mais on ne l'a pas encore compris. et pardon pour ce coup de gueule sur ce sujet du respect de la vie.