La tanière de Lyokoï

Mes reflexions, mes pensées, un peu de ma vie, mes idées à piocher.

posté le 15-09-2012 à 14:45:26

Lyokoï sous l'eau : Le baptême de plongée

Voilà depuis un an que je suis sur Paris que j'avais envie de renouer avec le sport. En effet, après une saison extraordinaire de football américain chez les Gones de Lyon, je me suis retrouvé blessé et mes jolis muscle ont pas mal fondus, a un point que je n'avais jamais vu. Résultat, le beau ligne défensive qui donnait du mal à ses adversaires se retrouve avec deux entorses et une bouée ventrale.

 

La vie sur Paris est bizarre, on subit toujours les accrocs de d'un rythme effréné, et faire quelque chose en groupe selon ses perceptions et son rythme est parfois bien compliqué. Et j'ai cherché, durant un an, j'ai voulu renouer avec les arts martiaux, reprendre le rugby, retrouver une équipe de football américain. Mais le sport pour le sport ne correspond plus à mes envies, je cherchais une activité physique aussi basée sur l'enrichissement, sur la découverte.

 

Et je me suis apperçu que l'idée de faire de la plongée est venue avec la découverte de AMANCHU!, un manga qui raconte l'histoire de lycéennes qui découvre la plongée. Pourquoi pas moi ? Enfant de l'eau, nageur volontiers et méditateur de douche. L'eau, sa faune et sa flore, ses mystères et sa beauté. Cousteau m'a fait rêvé pendant longtemps, il serait peut-être temps que j'aille le remercier !

 

 

 

 

 

Et me voilà en recherche d'un club, d'une association où la plongée est une passion, où l'homme est important et où l'épanouissement lie les gens. Et je tombe sur quelques clubs dans et autour de Paris. Finalement, il y en a plus du double qu'à Lyon, et donc sûrement un qui pourrait m'aller.

 

Et le deuxième résultat attira mon attention. C'est le club Léo Mare. Son site internet n'est pas franchement complet, des sections sont vides mais toutes les informations importantes y sont. Et malgré tout on peut y sentir cette atmosphère de petite structure de passionnés où les gens se rencontrent, vivent, partagent et transmettent leur amour de la mer.

 

Mais tout cela n'était que des préjugés fondés sur mon expérience du web, il me fallait éprouver tout cela. Une chose en particulier avait fortement retenu mon attention, c'était le fait qu'il proposait un baptême de plongée gratuitement, sans aucune demande autre que de venir en maillot et serviette.

 

Par rapport à l'école de plongée Aquabubble qui facture ce baptême 80€ et qui avait pour ambition de "faire de vous un plongeur accompli", j'ai tout de suite ressenti cette conviction profonde de vouloir partager au plus grand nombre cet expérience unique sans aucun sacrifice de la part de ceux qui tente l'aventure (en effet, rien ne vous oblige à revenir ensuite, ce sont eux qui le dise et le redise !).

 

Et voilà, Lyokoï, mal rasé et un peu timide, est allé pointer son nez à la Piscine Bertrand Dauvin à la porte de clignancourt ce vendredi 14 septembre 2012 pour la rentrée du club. Et hop ! Ça n'attend pas, on discute dans la file d'attente, on se donne quelques conseils sur le matériel à acheter, on raconte ce qu'on sait, on découvre qui fait quoi, et on est tous là pour s'amuser ensemble à préparer des temps forts de sorties en milieu naturel.

 

Inscrit pour un baptème, en maillot de bain, je suis rapidement sur le bord de l'eau, on fait quelques longueurs avec un masque, un tuba et des palmes en attendant d'être pris en charge par les animateurs. Sérieux, on vous prète tout, vous pouvez barboter comme vous le voulez jusqu'à l'heure qu'on vous a annoncée pour faire des tours de piscine avec un scaphandre (bouteille + équipement).

 

20h15, on est 5. Un jeune diplômé de biologie marine apnéiste, un cadre informatique chez IBM qui cherche à renouer avec sa Normandie bien-aimée, un père qui tente l'aventure avec sa fille de 12-13 ans, et un Lyokoï déjà rêveur mais pas forcément rassuré. Le barbotage en masque des quelques minutes avants m'avait montré que la respiration sous l'eau, c'est drôle mais l'eau c'est pas l'air et c'est pas par les poumons que ça devrait passer. En gros, j'ai faillit boire la tasse, tout seul avec mon tuba, avant même d'avoir pu enfiler le scaphandre libérateur tant attendu.

 

Mais j'ai survécu à cette épreuve de solitude et ai bien enregistré toutes les données techniques promulguées par les gentils Cyril et François??? (excuse moi cher accompagnateur d'avoir oublié ton prénom, pour me pardonner je reviendrai te le redemander la semaine prochaine ! Shaaaame on meee ! XD) Bon j'avoue, j'ai triché un peu. Déjà, j'avais lu et relu AMANCHU! avant de venir, ensuite, j'avais volé un livre à mon frère : La plongée sous-marine par Éric Dutrieux et Patrick Michel (chez Nathan). Une vrai petite bible adressée aux débutants et à tous ceux qui veulent en savoir plus. 

 

Par les lois du hasard (et du am stram gram), je fais partie des deux premières personnes à allez sous l'eau avec le Normand. Je saute dans l'eau, enfile mes palmes et mon masque (j'ai galéré à enlever le tuba. Oui, c'était les 10 secondes les plus longues de ma courte vie de plongeur...) et revêts le scaphandre qui va me permettre de m'affranchir de cet atmosphère pour pouvoir explorer une monde merveilleux : le fond de la piscine (3,5m).

 

On s'agenouille, on met la tête sous l'eau, on vide l'eau du masque, on nettoie la buée, bref, on se lance. Et nous voilà rampant, avançant, échangeant sur notre situation. Et puis il faut descendre. La pente vers le fond s'amorce et je me débouche les oreilles sur les conseils de mon accompagnateur. Tous les 50 cm, il me le rappellera. Doucement, je vide mon masque de l'eau qui s'infiltre et un fois au fond j'ai le droit à un stop. Et là, mon "triton gardien" (j'ai du mal à voir un ange nager) me montre, du dessous, l'activité du club. Cette grosse trentaine de passionnés divisée en petits groupes selon leurs niveaux en train de faire des exercices. Les gens passent et repassent, certains signent, j'ai le droit à quelques coucous amicaux de la part des moins concentrés.

 

20 minutes qui me paraissent une heure, deux tours, on évite les gens, on regarde l'animateur faire des cercles de bulles (il est très fort !!!) et on commence à remonter, lentement. C'est un instant bizarre, j'étais fébrile de sortir pour pouvoir parler et partager, j'avais un peu froid vers la fin (je vais investir dans le Lycra je crois...) et en même temps, il fallait prendre son temps, ne pas remonter trop vite, s'accoutumer à la pression et réadapter son corps.

 

Alors on suit, on prend un peu sur soi pour profiter des derniers instants et on avance vers la fin.  Lorsqu'on sort la tête, on sait qu'il faut y retourner, que quelques petits déconforts pourront être évités avec un peu d'équipement et de pratique, qu'alors cela deviendra une expérience magique.

 

 Je suis rentrée chez moi heureux, lessivé mais heureux. Désormais je dois préparer mes papiers en vu de l'inscription et trouver un magasin de sport...

 

Et voilà, ça fait beaucoup pour juste 20 minutes de plongée, mais je vais essayer chaque samedi matin de vous raconter ma découverte de ce sport nature ! ^^

 


Commentaires

 

1. untel  le 17-09-2012 à 19:39:23

bravo pour la description de la découverte de la plongée. Plongeur moi même, je comprends un peu la démarche. Cependant, n'oubliez pas que le Commandant Cousteau n'est pas que l'homme super, célèbre and co. il a quelques zones bien sombres, qui n'honorent pas tout à fait la démarche humaine de la découverte de la mer.

2. Lyokoi  le 17-09-2012 à 22:48:41

Bien sûr que je connais ces aspects du commandant Cousteau. Mais s'il était tout blanc il serait moins passionnant ! ^^
Et ses erreurs sont autant de leçon qu'il nous faut apprendre. J'espère juste que dans quelques années il y aura encore assez de chose intéressantes à voir... :/

 
 
 
posté le 26-04-2012 à 23:05:54

Réflexion : La peine de mort, on en avait parlé...

J'en ai parlé, j'en ai discuté, des avantages et des inconvénients. Mais tout au fond de mon esprit je sais. Je sais que quiconque, Homme, groupe d'Hommes, représentants d'Hommes, personne n'a le droit de prétendre faire le bien, de promulguer la paix, et même de se battre pour elle, s'il a le pouvoir de condamner les autres à mort.

 

Je me suis récemment plongé sur la fin de la peine de mort en France. Nous, pays des droits de l'Homme, sommes le dernier sur le vieux continent à avoir aboli cette peine. Nous, pays de la liberté inscrite, sommes le dernier à avoir tué sur l'échaffaud. Le dernier condamné à mort et exécuté s'appelle Hamida Djandoubi. Déséquilibré, unijambiste après un accident, il sera révélé par l'autopsie, rapelée par Robert Badinter dans son discours pour l'abolition, que cet homme souffrait, en plus, d'une maladie neurologique. La guillotine a quand même parlé le 10 septembre 1977.

 

Pour essayer de comprendre ce qu'à pu vivre cet homme, quel que soit le crime qu'il ait commis, je vous propose de lire un article de Maître Eolas, juriste et blogueur français : Ca se passait comme cela...

 

 

Je pourrais aussi vous parler de Philippe Maurice qui aurait pu être le suivant, mais qui fut gracié et est désormais un historien médiéval. Et des six autres après lui, qui ont la chance de vivre encore.

 

Le 17 septembre 1981, Robert Badinter présente le projet de loi visant l'abolition de la peine de mort. Sa prestation grandiose est restée dans les mémoires. Je vous propose de revoir ces moments où la raison a vaincu la peur :

 

 

Partie 1
 
 Partie 2
 

 Désormais, lorsque j'entends parler de la peine de mort, j'entends ce discours glorieux et dénonciateur. Et j'ai la joie. Je sais que plus jamais la France ne tueras en son nom ses propres citoyens. Et je suis fier de vivre dans ce pays.

 

Je citerais pour finir cette phrase de Wikipédia : "Le 1er août 2007, la France ratifie définitivement le Protocole 13 de la CEDH interdisant la peine de mort en toutes circonstances, même en temps de guerre"...

 

 

 


Commentaires

 

1. rocketrol  le 23-05-2012 à 21:53:48

bien évidemment , il est moral et normal de se réjouir mais de déplorer le retard, de l'abolition de la peine de mort. Mais la responsabilité de nos gourvernants ne va t'elle pas plus loin? dans un monde où l'on doit impérativement être "aware" comme dirait le grand phylosophe jean claude Van damme, ne perd on pas ce fil du respect de la vie quand on envoie -pas sciemment mais presque- des soldats au carton? la guerre n'est-elle pas un moyen moins directement conscient mais statistiquement obligé qu'il y aura des morts dans son camp? ou alors, si on dit parfois, à l'extrême, on doit faire la guerre, ne doit-on pas rester conscient que tous les atouts doivent rester du "bon"côté? et qu'aucun risque ou négligence ne devraient avoir lieu car il y a risque de mort? et donc toutes les anneries qu'on fait certains de nos militaires en mal de guerre napoleoniennes ne devraient elles pas être punies, dénoncées? aujourd'hui, on sait que l'aveuglement et l'orgueil de nos généraux militaires de la première guerre mondiale ne sont plus dans le sens de la société. On va bientôt et c'est bien parti, dénoncer de façon historique la stupidité de nos généraux français lors de la déblacle de 1940..... un général, à l'époque s'en était insurgé. De Gaulle. mais depuis, cela continue. On continue dans l'armée de terre à vouloir copier Napoleon, qui s'il était vivant donnerait un coup de pied au derrière de nombreux biffins qui n'ont toujours rien compris, a part que les grades brillent au soleil. Ils n'ont pas compris que ce n'est pas la peine d'aller faire tuer des jeunes en Afganisthan si on ne change pas radicalement les méthodes d'intervention. C'est trop tard, les Talibans, dans moins de 10 ans rependront les femmes aux poteaux de buts de football. cette responsabilité d'abolition de la peine de mort, on doit pouvoir la ressentir aussi dans les actes de défense nationale. mais on ne l'a pas encore compris. et pardon pour ce coup de gueule sur ce sujet du respect de la vie.

édité le 23-05-2012 à 23:54:52
édité le 23-05-2012 à 23:55:50
édité le 23-05-2012 à 23:57:16
édité le 23-05-2012 à 23:59:01

2. Lyokoi  le 24-05-2012 à 18:29:15

Défendre la guerre est un sujet loin d'être évident. Et je ne la défends pas. Mais tant qu'il y aura de l'a violence (pas forcément physique) quelque part, il y aura la guerre.

Si j'ai parlé de la peine de mort c'est que finalement, elle est facile à abolir par rapport à toutes les autres sortes de violences humaines.

Le gagnant d'une guerre est celui qui a fait le moins d'erreurs par rapport à l'adversaire. Ainsi, peut-on blâmer nos généraux d'avoir perdu le conflit avant qu'on le regagne d'une autre façon ? Peut-être mais chaque pays perdant une guerre peut le faire alors...

La peine de mort est une question de crédibilité et d'image gouvernementale, alors que la guerre est un conflit d'idéologies...

3. rocketrol  le 30-05-2012 à 10:46:07

Bien sûr, abolir la peine de mort est une excellente chose. ce que je voulais dire, mais rebondir sur la guerre, car tes remarques sont justes, mais comment envisager une guerre que l'on gagne, pour qu'à la fin on dise aux soldats qui l'ont gagnée: vous avez perdu? Comment en fait envoyer à la mort, une bonne proportion de soldats, alors qu'aubout peu de chance donnent raison au soldat, et le politique fait différemment? comment expliquer aujourd'hui les morts des soldats français en afganistan, sachant que dans deux à 5 ans, les talibans auront repris le pouvoir? comment expliquer la guerre d'algérie? C'est le sens d'abolition d'envoyer des gens à la mort, et au hasard, alors qu'ils ne mourraient pour rien sauver. Mourir pour quelque chose, encore, il y en a qui l'on fait, et on se souvient d'eux. mais pour rien, aucune cause gagnée, c'est là, la responsabilité de nos généraux et politiques vis à vis de la mort, Aussi; bon, vive l'abolition de la peine de mort.

 
 
 
 

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